Risque naturel
Les risques liés aux mouvements de masse dans le Kivu (RDC): un bref aperçu
Le 02/01/2022
La région du Kivu qui est située à l’Est de la République Démocratiques du Congo (RDC), fait face à un ensemble des mouvements de masse dont les plus récurrents sont les glissements de terrain et les érosions. Dans les lignes qui suivent, nous présentons un bref aperçu sur ces mouvements de terrain qui occasionnent des dégâts important sur les infrastructures et contribuent à la dégradation des terre dans cette région.
Le risque volcanique, risque limnique et risque sismique dans le Kivu (RDC)
Le 02/01/2022
Les risques volcaniques, les risques sismiques et les risques limniques font partie de l’héritage géologique du Kivu en RDC. Ils sont intimement liés au contexte du rifting dans la branche occidental du rift est africain. Nous présentons ici un aperçu sur ces risques.
Réduction des risques de catastrophe en République Démocratique du Congo (RDC): Contribution du BEGE-RDC
Le 03/09/2020
Augmenter la résilience et diminuer la vulnérabilité de la population face aux risques majeurs est l’une des missions du BEGE-RDC. C’est ainsi que le BEGE-RDC contribue à la réduction des risques de catastrophe (RRC) en République Démocratique du Congo (RDC) à travers une série d’initiatives.
Comment préparer un kit d'urgence pour mieux faire face aux risques majeurs?
Le 17/08/2020
Trois étapes simples sont essentielles pour se préparer aux risques majeurs:
- Connaitre le risque
- Faire un plan
- Avoir un kit d’urgence
Dans les lignes qui suivent nous décrivons de manière sommaire comment préparer un kit d'urgence.
Comment faire un plan de préparation aux risques majeurs?
Le 17/08/2020
Comment faire un plan de préparation aux risques majeurs?
Trois étapes simples sont essentielles pour se préparer aux risques majeurs:
- Connaitre le risque
- Faire un plan
- Avoir un kit d’urgence
Dans les lignes qui suivent nous décrivons de manière sommaire la procédure pour faire un plan de préparation au risque.
Il est possible que les membres de votre famille ne puissent pas être ensemble lors qu’une catastrophe se produit. C’est ainsi qu’il est important de développer un plan de préparation en cas d’urgence pour le membre de votre famille. De ce fait, votre plan de communication devra vous permettre savoir comment vous allez vous contacter et vous reconnecter en cas de séparation et de créer un lieu de rencontre familial familier et facile à trouver. Voici quelques étapes à suivre lors de l’élaboration de votre plan:
Mieux se préparer pour faire face aux risques d'inondation en RDC
Le 26/04/2020
Les inondations font parties des risques les plus récurrents en RDC. L’inondation peut être un phénomène régulier ou catastrophique et peut se produire lentement ou très rapidement. Elle correspond à une submersion temporaire, par l’eau, de terres qui ne sont pas submergées en temps normal. Cette notion recouvre les inondations dues aux crues des rivières, des torrents de montagne et des cours d’eau intermittents ainsi que les inondations dues à la mer dans les zones côtières mais aussi à l’accumulation des eaux de pluie qui restent à la surface. De ce fait, il est essentiel de comprendre comment se préparer pour faire face à ce risque quelle que soit la province dans laquelle vous vivez mais spécialement si vous vivez dans les bas-fonds, dans les vallées, a proximité des cours d’eau, en aval des barrages ou dans les zones côtières.
Le risque volcanique en RDC. Comment se préparer pour y faire face ?
Le 26/04/2020
Le volcanisme est l’ensemble des manifestations de l’activité des volcans : émissions des laves (roches en fusion et fluides), de gaz, projection des blocs et des cendres. Les éruptions volcaniques peuvent être accompagnées par d’autres risques naturels tels que les tremblements de terre, les coulées de boue, la chute des blocs, les glissements de terrain, les pluies acides, les incendies, etc.
La plupart des volcans des pays africains résultent de points chauds, du rifting, ou une combinaison des deux. En République démocratique du Congo, deux volcans actifs, Nyamuragira et Nyiragongo, sont responsables de près des deux cinquièmes des éruptions historiques de l'Afrique. Ces deux volcans font parties du massif volcanique de Virunga qui comprend 8 volcans.
Le Nyiragongo contenait un lac de lave actif dans son cratère sommital profonde qui a drainé en 1977. Contrairement à la faible visibilité du volcan bouclier voisin, Nyamuragira, Nyiragongo affiche les pentes abruptes d'un stratovolcan. Deux stratovolcans âgés, Baruta et Shaheru, sont partiellement recouvertes par Nyiragongo au nord et au sud. Environ 100 cônes parasites sont situés principalement le long de fissures radiales au sud de Shaheru, à l'Est du sommet, et le long d'une zone au NE-SW qui s'étend aussi loin que le lac Kivu. De nombreux cônes sont enterrés par des volumineuses coulées de lave de flanc, la plus récente qui s'étend à partir d'une fissure flanc Est-Sud à moins de 4 kilomètres de Goma.
Un lac de lave précédent dans le cratère sommital du Nyiragongo profonde, d'abord rapporté par GA Von Gotzen le 11 Juin 1894, tout d'un coup drainé à travers les fissures radiales sur 10 Janvier 1977, tuant environ 70 personnes. L'activité du Lac de lave a repris en Juin 1982, mais avait cessé en 1983. Le lac de lave a été de nouveau activé après une éruption qui a commencé en Juin 1994. La dernière éruption spectaculaire du volcan Nyiragongo date de janvier 2002.
Le changement climatique: cause, conséquences et mesures préventives
Le 25/09/2019
Les changements climatiques constituent un défi majeur auquel le monde fait face actuellement. Au fil de temps géologique, l’atmosphère, la biosphère et les océans ont suivi des cycles naturels mais les travaux de recherche scientifique font état, aujourd’hui, des changements différents de ceux d’hier que subit notre planète aussi bien par l’ampleur que par la rapidité avec laquelle ils surviennent. Depuis le début de la révolution industrielle, les températures moyennes sur terre ont augmenté plus ou moins régulièrement. Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que toutes les décennies précédentes depuis le début des relevés statistiques, en 1850. La température moyenne de la planète a subi une augmentation de 0,85ºC par rapport à la fin du XIXe siècle. De ce fait, le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat qui est exacerbé par les activités anthropiques qui occasionnent la transformation de la composition atmosphérique terrestre en augmentant de manière déterminante les concentrations de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une forme de réchauffement climatique dont les causes ne sont pas seulement naturelles mais économiques et industrielles. C’est ainsi que dans le cadre du Climate change media literacy campaign organisé par le BEGE-RDC, nous présentons les causes, les conséquences et les mesures préventives du changement climatique.
Cause du réchauffement climatique
Les changements climatiques étaient dus essentiellement à des causes naturelles comme des fluctuations de l’activité solaire et des éruptions volcaniques. Mais les scientifiques ne peuvent pas expliquer le réchauffement que nous constatons depuis une centaine d’années sans prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité humaine. Les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Ces gaz sont présents dans l’atmosphère terrestre et retiennent la chaleur censée être libérée dans l’espace. Ils agissent à la manière des parois d’une serre, permettant ainsi à l'énergie solaire d'entrer dans l'atmosphère mais l'empêchent de s'en échapper. C’est le cas du dioxyde de carbone (CO2); le méthane; le protoxyde d'azote; les gaz fluorés. Parmi ces gaz, le CO2 joue un rôle prépondérant. Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus produit par les activités humaines; il est responsable de 63 % du réchauffement de la planète causé par l'homme. Sa concentration dans l’atmosphère est actuellement supérieure de 40 % à celle du début de l’industrialisation. En outre, Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de près de 50% depuis 1990. C’est ainsi que durant les dernières décennies, les émissions anthropiques de CO2 ont augmenté, mais se sont également accélérées (IPCC, 2006), forçant ainsi le système naturel à répondre beaucoup plus vite qu’auparavant. Ces émissions ont augmenté plus rapidement entre 2000 et 2010 que durant chacune les trois décennies précédentes. D'autres gaz à effet de serre sont émis en moindres quantités, mais ils retiennent la chaleur bien plus efficacement que le CO2, et sont jusqu'à 1 000 fois plus puissants. C’est le cas du méthane qui est responsable de 19 % du réchauffement de la planète causé par l'homme, tandis que cette proportion s'élève à 6 % pour le protoxyde d'azote. Notons toutefois que les gaz fluorés ont un effet de réchauffement considérable, jusqu'à 23 000 fois supérieur à celui du CO2 même s’ils sont libérés en plus petites quantités.
Dans nos modes de vie, plusieurs activités constituent des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est le cas du secteur de transport, de l’industrie, de l’agriculture et de la production de l’énergie pour ne citer que cela. A titre illustratif, les émissions de dioxyde de carbone sont principalement dues à la combustion de matières fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz. Leur combustion dégage d’énorme quantité de dioxyde de carbone et du protoxyde d'azote dans l’atmosphère. D’autres activités telles que la déforestation et l’agriculture sur brulis contribuent à l’émission des quantités importantes des émissions du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Il en est de même de l’utilisation abondante d’intrants chimiques comme les engrais contenant de l'azote qui produisent des émissions de protoxyde d'azote ainsi que le modèle intensif de production qui dégradent les sols, véritables puits de carbone. Par ailleurs, l’élevage de ruminants est émetteur de méthane en ce sens que les bovins et ovins produisent de grandes quantités de méthane lorsqu’ils digèrent leur nourriture. Il est alors important de changer nos modes de vie en vue de diminuer notre empreinte carbone en recourant à des énergies renouvelables, pratiquer l’agriculture durable, éviter les moyens de transport polluant, etc.
Conséquences du réchauffement climatique
D’aucuns pense que le réchauffement climatique est un problème relativement lointain qui implique simplement qu’il va faire plus chaud. Mais en fait, les conséquences sont beaucoup plus profondes. Compte tenu des concentrations actuelles et des émissions de gaz à effet de serre en cours, il est probable que d'ici la fin du siècle, l'augmentation de la température mondiale dépassera 1,5 ° C par rapport à 1850-1900 pour tous les scénarios sauf un. Les océans du monde vont se réchauffer et la glace va continuer à fondre. On prévoit une élévation moyenne du niveau de la mer de 24 à 30 cm d'ici 2065 et de 40 à 63 cm d'ici 2100. La plupart des aspects du changement climatique persisteront pendant de nombreux siècles, même si les émissions sont stoppées. Avec le changement climatique, les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué et le niveau de la mer a augmenté. De 1901 à 2010, le niveau mondial moyen de la mer a augmenté de 19 cm en raison de l'expansion des océans due au réchauffement et à la fonte des glaces. L’étendue des glaces de mer dans l’Arctique a diminué chaque décennie depuis 1979, avec une perte de glace de 1,07 million de km² chaque décennie.
Le réchauffement global provoque des modifications durables de notre système climatique, qui font peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite. Le changement climatique entraîne une hausse de la température globale, modifie les niveaux de précipitations, fait monter le niveau de la mer et cause des phénomènes climatiques plus fréquents et plus intenses. L’augmentation des températures à cause du réchauffement climatique affecte ainsi l’ensemble de l’écosystème mondial et pas seulement la chaleur ressentie. Il s’en suit une perturbation des modèles météorologiques habituels avec une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme les tempêtes, les inondations, les cyclones et les sécheresses. Cette augmentation de la température affecte également la capacité de régulation des océans. L’augmentation croissante des températures globales contribue à l’augmentation des niveaux des océans, à l’acidification et une désoxygénation des zones océaniques. En outre, une acidification trop prononcée pourrait limiter la capacité des mers de la planète à produire de l’oxygène et à stocker le CO2, et donc augmenter encore le réchauffement climatique. Cette augmentation de la température peut aussi affecter des zones de forêts et les écosystèmes fragiles (barrière de corail par exemple) ainsi que la biodiversité (les coraux, certains insectes et même des mammifères pourraient ne pas survivre).
A part les écosystèmes, le réchauffement climatique a aussi des conséquences sur l’économie et les sociétés. Il peut avoir des répercussions désastreuses sur l’accès à la nourriture et à l’eau, la santé et les habitations. En effet, de 1880 à 2012, la température mondiale moyenne a augmenté de 0,85 ° C. Pour mettre cela en perspective, à chaque augmentation de 1 degré de température, les rendements en grains diminuent d'environ 5%. Le maïs, le blé et d’autres cultures importantes ont connu une baisse de rendement significative au niveau mondial de 40 mégatonnes par an entre 1981 et 2002 en raison du climat plus chaud. Par ailleurs, les variations des précipitations liées au changement climatique peuvent entraîner une augmentation du nombre de moustiques porteurs de maladies, occasionnant ainsi une recrudescence des cas de paludisme qui est la maladie la plus meurtrière en Afrique. De plus, un environnement plus chaud associé à une augmentation des précipitations peut également faire augmenter l’incidence d’autres maladies mortelles, comme la fièvre jaune et la dengue. La mauvaise qualité de l’air qui accompagne souvent une vague de chaleur peut causer des problèmes respiratoires ou les aggraver. Il se pose aussi le problème de la capacité des sociétés à s’adapter à un nouveau climat, à adapter leurs infrastructures, notamment médicales, mais aussi leurs bâtiments. Les entreprises sont aussi affectées du fait qu’il est plus difficile d’adapter ses activités dans un contexte où le climat change.
Mesures préventives du changement climatique
Il est encore possible grâce à un large éventail de mesures techniques et changement de comportement, de limiter l’augmentation de la température moyenne globale à deux degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. Pour cela des mesures adéquates doivent être prise au niveau individuel et au niveau des organisations afin d’agir pour le climat.
Les plus grands climatologues mondiaux pensent que les activités humaines sont très probablement la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. Ils considèrent qu'une augmentation de 2°C par rapport à la température de la période préindustrielle est le seuil au-delà duquel le risque d'assister à des changements climatiques dangereux, voire catastrophiques, est beaucoup plus élevé. Pour cette raison, la communauté internationale a reconnu la nécessité de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C. Des changements institutionnels et technologiques majeurs donneront une chance meilleure que le réchauffement climatique ne dépasse pas ce seuil.
Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut avant tout réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, le premier moyen est de se tourner vers les énergies renouvelables (énergie solaire, énergie éolienne, énergie inhérente à l’eau et à la vapeur d’eau, l’énergie géothermique) et d’éviter les énergies fossiles. Mais il faut aussi réduire sa consommation énergétique, éviter le gaspillage alimentaire, mieux se nourrir en évitant les produits qui ont une trop grosse empreinte carbone, optimiser l’utilisation des ressources… Par-dessus tout, il faut planter les arbres, protéger les écosystèmes forestiers qui ont la capacité de séquestrer le dioxyde de carbone à moindre cout. Voici quelques actions à mettre en œuvre afin d’agir pour le climat: modifier les habitudes alimentaires et consommer moins de viande, lutter contre la déforestation, protéger les océans en évitant par exemple d’y déverser des produits toxiques, consommer de l’énergie propre et réduire la consommation en énergie, trier les déchets et passer à l’économie circulaire avec la règle de trois R (Réduire, Réutiliser, Recycler), privilégier le transport en commun, les véhicules électriques ou faire du covoiturage.
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Climate change media literacy campaign fait partie intégrante du Programme de sensibilisation sur le changement climatique (#PLCC) organisé par le BEGE-RDC dans le cadre du Global SDGs Week (#Act4SDG)
Le glissement de terrain en République Démocratique du Congo: comment se préparer au risque ?
Le 02/07/2019
La République Démocratique du Congo, en général, et la région du Kivu, en particulier, fait face à un ensemble des problèmes d’instabilité de terrain qui causent des problèmes sérieux aux infrastructures et anéantissent les efforts de développement au niveau local. L’une des manifestations de ces instabilités est le glissement de terrain. Ce dernier est parmi les risques hydro climatiques de grande ampleur dans cette région. A titre illustratif, entre 2010 et 2015, les glissements de terrain ont causé la mort de 134 personnes et la destruction de 700 maisons et 4 écoles dans la province du Sud-Kivu. C’est ainsi qu’il est nécessaire de connaitre les causes, les conséquences et les mesures préventives des glissements de terrain dans cette région. L’objet de cette note est de vous présenter le comportement à adopter avant, pendant et après le glissement de terrain afin de mieux minimiser le risque. A travers une série des questions-réponses, nous présentons également les éléments nécessaires pour mieux comprendre le risque de glissement de terrain.
De prime abord, il sied de signifier que le glissement des terrains correspond au déplacement d’une masse des matériaux de la croute terrestre sur une pente ou le long d’une surface de rupture. Ces glissements de terrain sont exacerbés par des facteurs naturels et anthropiques. Parmi les facteurs naturels qui sont à la base des glissements de terrain dans la région du Kivu, nous pouvons citer la nature du sol, la pente, les précipitations, la proximité des terrains par rapport aux cours d’eaux, les failles qui constituent des zones de faiblesse tectonique et constituent des plans préférentielles de glissement de terrain etc. A titre illustratif, dans la ville de Bukavu, les sols issus de l’altération des basaltes sont riches en minéraux argileux qui possèdent la propriété de retrait-gonflement et augmentent la susceptibilité au glissement de terrain. Par ailleurs, la proximité de terrain au cours d’eaux augmente le risque d’instabilité à travers les incisions latérales des rivières et l’érosion des berges. Parmi les facteurs anthropiques de glissement de terrain, nous pouvons citer le changement d’occupation de terre qui occasionne une perte de couverture végétale au profit de l’extension des zones urbaines, l’exploitation des matériaux de construction qui modifie la morphologie de terrain, le mauvais terrassement, le mauvais plan de drainage, etc.